à chaque saison ses fleurs

Les miels produits dépendent directement des essences florales qui nous environnent, et donc de notre terroir. 

Beaucoup de floraisons se chevauchent : par exemple, il est parfois compliqué de faire du miel d’acacia car il peut aussi contenir de l’aubépine qui finit de fleurir à la même époque..

calendrier de floraison

Chez nous, vous ne trouverez donc pas de miel de thym, de romarin ou d’oranger, car ces espèces florales ne sont pas (ou peu) présentes !

Le miel produit dépend donc beaucoup du savoir-faire de l’apiculteur, qui choisira où et quand placer ses ruches, mais aussi des aléas climatiques (gel tardif ou sécheresse impactent la flore, et donc la production de miel)

Miel monofloral ou polyfloral ?

Les miels polyfloraux sont issus du mélange de nectar que font les abeilles en butinant différentes espèces florales. Ainsi, le miel de printemps est issu du nectar que les abeilles récoltent lors des floraisons de printemps : pommiers, cerisiers, aubépines, épines, colzas…
Dans ces conditions comment peut-on faire un miel monofloral (c’est-à-dire un miel qui provient d’une même espèce de fleur : acacia, châtaignier, sarrasin…) ? Aucun apiculteur ne pourra jamais dresser ses abeilles à butiner telle ou telle sorte de fleur ! Par contre, on peut faire en sorte de les y inciter… L’apiculteur connaît les fleurs qui intéressent particulièrement les butineuses, et, la nature est bien faite, elles ne fleurissent pas toutes en même temps !
Le défi consiste donc à trouver des emplacements où la fleur recherchée se trouve en abondance, de déposer les ruches en début de floraison et de récolter le miel à la fin de la floraison. Si le beau temps est de la partie, le miel convoité se retrouvera dans votre pot !
Le problème, c’est qu’il n’existe aucun endroit en France où coexistent toutes les fleurs à haut potentiel mellifère. C’est pourquoi la plupart des apiculteurs professionnels, pour élargir leur gamme de miel, déplacent leurs ruches au gré des floraisons : c’est la transhumance. Elle s’opère de nuit, seul moment où les abeilles ne sortent pas de la ruche.

Ainsi, certaines de nos ruches vont être déplacées jusqu’à quatre fois dans un rayon de 100 Km autour de l’exploitation.
De retour à la miellerie, nous contrôlons les caractéristiques visuelles et organoleptiques du miel pour voir si elles correspondent à celles du miel recherché. En cas de doute, nous faisons appel à l’analyse pollinique qui détermine l’origine florale en fonction des pollens retrouvés dans le miel.